La révolution du transport et du commerce : les conséquences
Issus de tribus nomades, les derniers hommes à l’âge des cavernes sont devenus sédentaires et ont adopté un tout nouveau mode de vie. Ils se sont mis à exploiter diverses activités telles que l’agriculture, l’élevage. La sédentarisation a conduit à la création de moyens de transport et de voies de communication. Depuis, les transports n’ont cessé d’évoluer, ce qui a également impacté la révolution du commerce. La révolution industrielle du XIXe siècle a particulièrement eu un impact majeur sur les pays industriels d’Europe occidentale et de l’Amérique du nord. La question se pose alors : « Quelles sont les conséquences de la révolution du transport et du commerce au XIXe siècle ? » Pour y voir plus clair, nous allons retracer l’histoire de cette révolution industrielle, puis en examiner les conséquences dans cet article.
La révolution du transport étape par étape
Grâce à la révolution du transport au XIXe siècle, les moyens de transports des passagers et des marchandises (provisions, courrier, nouvelles, etc.), tant sur l’eau que sur terre, ont largement évolué, ce qui a donné lieu à des progrès notables dans le monde.
Les moyens de transport maritimes
De tous les pays industriels d’Europe, la France fut la toute première à utiliser le fameux bateau à vapeur. La construction de ce premier bateau à vapeur fut lancée sous l’initiative de Jouffroy d’Abbans en 1783. Le transport maritime doté d’une machine à vapeur fut testé pour la première fois sur la rivière Saône de la France.
Par ailleurs en Amérique du Nord, c’est au cours de la seconde moitié du XIXe siècle que l’histoire des bateaux à vapeur a commencé. En vue de répondre à une forte demande pour la livraison de denrées et de courrier et le transport des passagers, des exploitants ont remplacé les voiliers traditionnels par des bateaux à vapeur performants et en bon état. D’ailleurs, le gouvernement a subventionné les entreprises locales en possession de navires à vapeur (ex. société Bowring Brothers, société Reid Newfoundland Company, etc.) afin d’assurer la circulation des passagers et le transit des marchandises (denrées, courrier, nouvelles du monde extérieur…).
Si initialement le service de navigation à vapeur utilisait des roues à aubes, l’hélice se substitue à celles-ci dès 1837. De plus en plus de progrès sont constatés au fur et à mesure : la construction de la coque du bateau autrefois en bois est désormais conçue en fer, le tonnage des bateaux à vapeur augmente. Malgré l’apparition et le développement du bateau à vapeur, il faut savoir que le voilier demeure le principal moyen de transport sur l’eau jusqu’à l’année 1890 au cours de laquelle le navire à vapeur prend sa place.
Les moyens de transport terrestres
Les moyens de transports sur l’eau étaient fort privilégiés pour la circulation des passagers et des marchandises. Or, c’est au cours du XIXe siècle que l’on constate un développement progressif du transport terrestre. À cette époque, le chemin de fer fut le principal moyen de transport sur terre. L’année 1825 marque le développement de la toute première ligne de chemin de fer à proximité de Newcastle. En France comme en Amérique du nord, les premières voies ferrées furent réservées pour le transport de charbon. Ce n’est qu’en 1830 qu’ils ont inauguré une ligne de chemin de fer pour la circulation de passagers entre Liverpool et Manchester. En France, les lignes de chemin de fer se sont développées peu à peu :
- En 1832 : ouverture de réseau reliant Saint-Etienne à Roanne
- En 1833 : ouverture de réseau reliant Alais à Nîmes
- En 1837 : ouverture de réseau reliant Paris à Saint-Germain-en-Laye
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que le premier véhicule automobile fait son apparition. On doit la construction du premier moteur à quatre temps à deux ingénieurs allemands du nom de Daimler et Benz. En 1889, la société Panhard & Levassor fondée par deux ingénieurs français (René Panhard et Émile Constant Levassor) installe le moteur à quatre temps Daimler sur une voiture à 4 places. Il est à noter que cette société française a grandement marqué les débuts de l’industrie automobile.
Si les véhicules automobiles sont au nombre de 4000 en 1900, ils grimpent jusqu’à deux millions environ en l’espace de 14 années. Les États-Unis ont rapidement pris le dessus sur tous les autres pays du monde : ils possèdent plus de 60 % des automobiles du monde entier alors que la France n’en possède pas plus de 5 %.
Le commerce en plein essor
La révolution du commerce dans le monde au XIXe siècle se caractérise par :
- Le développement de la production agricole et industrielle
- La mise en place d’une politique de prix qui consiste à vendre à prix bas un gros volume d’articles
- L’apparition de grands magasins
- Le développement des ventes à l’exportation
- Le mouvement libre-échangiste
- La suppression de la plupart des barrières douanières au Royaume-Uni de 1849 à 1853 et progressivement dans les pays de l’Europe occidentale
- La libéralisation des échanges commerciaux internationaux au moyen d’accords bilatéraux depuis 1860
- Le protectionnisme qui tend à prendre le dessus sur le libre-échange à la fin du XIXe siècle. Certains pays préfèrent garder leurs barrières douanières pour se protéger de la concurrence étrangère
Dans le domaine du commerce international, le volume des échanges continue d’accroitre depuis la libéralisation en 1860. Devenue première puissance industrielle dans le monde (car assurant près du quart des échanges commerciaux), le Royaume-Uni a misé particulièrement sur l’exportation de produits textiles et métallurgiques. La France, quant à elle, exportait essentiellement des produits de luxe et de qualité. Or, vers la fin du XIXe siècle, en 1900, les États-Unis prennent le dessus sur le Royaume-Uni et le pays commence l’exportation de produits manufacturés à l’échelle internationale. Vers les années 1880, les premiers transports frigorifiques facilitent l’exportation de viande congelée de la Nouvelle-Zélande jusqu’en Angleterre.
Les conséquences de la révolution des transports et du commerce
La révolution des transports et du commerce au XIXe siècle a engendré des conséquences notables qui sont pour la plupart avantageuses :
- Développement de l’économie
- Hausse du pouvoir d’achat des consommateurs
- Augmentation du nombre de produits disponibles
- Transport plus facile et plus rapide des personnes et des ressources grâce aux moyens de transport mécanisés
- Développement des réseaux de communications longue distance (télégraphe, radio, timbre-poste, téléphone…) qui favorisent la circulation de l’information
- Amélioration des réseaux maritimes et terrestres (notamment routiers)
- Développement des échanges commerciaux aussi bien à l’intérieur qu’à l’international